Le plan de l’anglais Keynes est très innovateur et original, car il diverge totalement avec les anciens systèmes monétaires internationaux.
Pour ne favoriser aucun pays économiquement, il y aurait une monnaie appelée « BANCOR », dont la gestion échapperait au contrôle d’un état en particulier. Chaque pays disposerait d’un fond de « BANCOR » proportionnel à son commerce extérieur (importation et exportation). Pour stimuler les échanges et éviter le recours à la déflation, les excédents des pays bénéficiaires sont mis à la disposition des pays déficitaires. L’union de compensation internationale, organisation réunissant les banques centrales, peut acheter de l’or mais pas le revendre. De plus, pour assurer la stabilité du système, les pays doivent veiller à l’équilibre de leur balance des paiements, mais pour Keynes, les pays excédentaires doivent fournir l’essentiel des efforts.
Ce plan sera refuser par les Américains qui en souhaiteraient un plus avantageux pour eux mêmes, étant donné leur position de force, pour le plus grand malheur des pays européens affaiblis par la guerre et dont le pouvoir économique et politique était en déclin... Le plan Keynes leur aurait évité d’être à la merci de la plus grande puissance économique du monde capitaliste, les Etats-Unis.